CASTELLET

Peuplé depuis la préhistoire en particulier par les gaulois, Castellet, (Castelum Loetum: château riant) ou simplement Castel L-tum) fut soumit vers 121 avant JC par les romains qui améliorèrent les anciennes routes gauloises. La voie domitienne passait par le Boisset, le hameau des Gaudins et bifurquait au Castrum du Castellet, une partie allant vers Auribeau, l'autre vers Saignon. des invasions à la révolution française, les vicissitudes sécuritaires engendrèrent d'importantes fluctuations démographiques (rais Sarrasins de la garde Freinet au 8ème siècle, pillages des routiers au 14ème, dévastations de Raymond de Beaufort fin 14ème, troubles des guerres de religion, grande épidémie de peste en 1720) entraînant des vagues de désertion du terroir, suivies de périodes calmes, d'appel à de nouveaux colons pour repeupler les campagnes. Quant aux familles qui régnèrent sur le village, on retiendra les comtes de Forcalquier du 12ème siècle à 1483, la famille des Brancas jusqu'en 1753 et le chirurgien Ailhaud de Lourmarin (anobli en 1758) jusqu'à la révolution. A cette époque la population comptait plus de 300 âmes. Elle se remit à baisser avec l'exode rural provoquer par la révolution industrielle, l'essor des voies ferrées, et surtout par l'hémorragie de la grande guerre. En 1949 elle comptait 225 habitants, puis 174 vers 1980. Elle en compte aujourd'hui 104 dont 50 au village.

Cet aperçu historique permet de mesurer et de mieux comprendre l'enracinement des familles (certaines remontant au 14ème siècle), leur attachement au terroir, l'amour, jaloux et fier du pays, le respect de la tradition, de la liberté et de l'indépendance, sans refuser toutefois les mutations du monde moderne.

La principale activité de Castellet repose sur l'agriculture: celle de l'olivier a presque disparu après les dégâts causés par le gel en 1956, 1962 et 1985. La sériciculture n'existe plus. Les arbres fruitier, amandiers, pruniers et surtout cerisiers résistent encore, alors que le melon de coteau se fait rare. La vigne se maintient avec une tendance récente vers le raisin de table. Le lavandin, sensible à la baisse des cours garde une place importante (photo1) et permet à une distillerie artisanale de survivre au village. Plombier, charpentier, menuisier sont les seuls artisans encore en activité. L'industrie du charbon de bois s'est éteinte. on peut encore voir dans les combes montagnardes les charbonnières d'où les mulets redescendaient leurs chargements vers la vallée. L'industrie de la poterie créée en 1728 par le faïencier Moulin a contribué à la réputation du village jusqu'en 1852 et même après.

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